Assemblée Générale de la FNCC à Penol, en Isère (38) : un rendez-vous décisif pour l'avenir de la filière du compostage
Les 27 et 28 novembre derniers, la Fédération Nationale des Collectivités de Compostage s'est réunie dans les locaux du SMICTOM de la Bièvre pour son assemblée générale annuelle. Un rendez-vous nécessaire afin de permettre aux différents membres de la Fédération de se retrouver, d'échanger et de réfléchir ensemble à l'avenir de leur filière.
Retour sur les temps forts de cette journée.
Accueil et découverte des équipements du SMICTOM de la Bièvre
Le Président, Damien Grasset, a débuté la séance en remerciant l'équipe du SMICTOM de la Bièvre, en particulier André Gay, président, et Thomas Béjuy, directeur, pour leur accueil au sein de leur syndicat.
L’occasion pour les adhérents de se retrouver chez l’un des adhérents de la FNCC pour découvrir un nouveau territoire, une nouvelle installation de traitement des déchets et passer un moment convivial.
Parmi les invités, des partenaires clés étaient présents, avec AMORCE représentée par Loïs PAILLET, le RISPO avec Gaël CANEVET, la FNADE avec Philippine MARONNE, Méthéor avec Jean-Pierre BUGEL, et l'ADEME, représentée par Thierry Rolland, témoignant de l’implication et de la collaboration de l’Agence de la transition écologique avec la FNCC.
Une période charnière pour l’avenir de la filière du compostage
La problématique des micros et nano plastiques
La problématique des micros et des nano plastiques sera très certainement un enjeu majeur dans les années à venir, a affirmé le président de la FNCC. En effet, la filière du « Tri-compostage » est un bouc émissaire facile à combattre pour les détracteurs.
Si la filière du tri-compostage est souvent pointée du doigt, il est aussi important de rappeler que des millions de tonnes de plastiques sont également déversées chaque année dans les mers et les océans, par des pays en voie de développement, dépourvus de solutions de collecte et/ou de traitement.
Vers une réglementation plus stricte
Le contexte réglementaire national et européen se durcit, comme en témoigne le décret SOCLE COMMUN. Si ces restrictions imposent de nouvelles exigences, elles offrent aussi une opportunité d'amélioration.
En effet, une étude en cours, menée par l’Université de Rennes, vise désormais à objectiver les impacts des plastiques dans les sols et à déterminer la quantification et l’évolution des plastiques dans les sols amendés par des composts d’UVÉOR, offrant ainsi des bases scientifiques solides pour défendre la filière.
Même s’il est peu probable que les plastiques disparaissent intégralement, indique le président, il est fondamental de comprendre leur évolution dans les sols pour pouvoir défendre un compromis entre les risques liés aux plastiques et les bénéfices liés au compost dans les terres agricoles.
Changement climatique et compostage : une nécessité incontournable
Face aux enjeux du dérèglement climatique, le retour au sol de la matière organique est désormais une priorité.
Comme le souligne l'INRAe dans son étude sur le stockage de carbone, cette pratique est un levier essentiel pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole.
Le président a également souligné que “le changement climatique est très certainement le défi principal de notre humanité, dans ce contexte, j’ose donc espérer qu’il est possible de convaincre de l’intérêt des UVÉOR pour un retour au sol d’un compost conforme à des exigences de qualité renforcées.”
Prochaine date à venir : les États Généraux de la FNCC
Pour célébrer les 20 ans de la FNCC et de Méthéor, en 2025, des États Généraux sont prévus au printemps prochain en région parisienne.
Cet événement réunira les acteurs clés de la filière, des décideurs politiques et des experts, autour de tables rondes et de moments d’échanges.
Objectifs : donner de la visibilité à la filière et renforcer sa légitimité.