Retour sur le colloque Rispo du 23 mars 2022

Le Réseau Interprofessionnel de Sous-Produits Organique (RISPO), milite pour la valorisation de l’ensemble de la matière organique.  Le colloque du réseau qui s’est déroulé le 23 mars 2022 à Combs-la-Ville, fut l’occasion pour Méthéor et la FNCC, de défendre la complémentarité des filières de Tri compostage et les autres actions de tri à la source comme la collecte de bio déchets.

Le Président de la FNCC, Damien GRASSET, a notamment rappelé que cette situation qui perdure désormais depuis une dizaine d’années, est très souvent liée à une vision dogmatique, caricaturale, qui opposerait d’un côté des collectivités « vertueuses », celles qui ont mis en place une collecte séparée des déchets alimentaires, et de l’autre côté, les « méchants » TMB, aspirateurs à déchet qui déversent sur les terres agricoles un compost rempli de plastiques et de morceaux de verre. Le monde dans lequel nous vivons n’est pas si manichéen…

Il a été rappelé la vision de la complémentarité des actions :

• En premier lieu, le compostage de proximité afin que cette ressource qu’est l’organique ne devienne pas un déchet ;
• En second lieu, une collecte séparée sur des types d’habitat, des établissements ou des territoires où c’est techniquement, économiquement et écologiquement pertinent ;
• En dernier lieu, le traitement de la fraction organique résiduelle dans des UVÉOR.

Le Président a rappelé le sens de l’UVÉOR comme Unité de Valorisation Énergétique, matière et Organique est proposé par la FNCC pour sortir de l’image négative des TMB. Cette nouvelle dénomination met aussi en avant les évolutions récentes de notre filière afin de valoriser toujours mieux les déchets. Car n’oublions pas qu’outre l’organique, nos déchets sont composés de matières valorisables sous forme d’énergie ou de recyclage. On peut penser notamment au développement des CSR qui permet de détourner de l’enfouissement des déchets à haut PCI ou des piles.

Les échanges de ce colloque ont été très constructifs et ont démontré, s’il n’était nécessaire, qu’il était indispensable de capter le maximum de la matière organique.

Plusieurs intervenants ont rappelé qu’il était naïf de croire, que la mise en place du tri à la source de biodéchets va permettre de trier 100% du flux des ménages. Il restera une quantité importante de biodéchets dans les Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) soit parce que certains ne trierons pas, soit parce d’autres ne le feront pas correctement.

Or, dans le contexte actuel qui conjugue à la fois un déficit d’amendement organique des sols par une réduction massive de l’élevage et une limitation de l’accès aux engrais chimiques engendrée par la situation géopolitique, se priver de la possibilité de captation de l’organique dans les ordures ménagères par le tri compostage, ce n’est pas un manque de pertinence, c’est une faute.